Vous souhaitez créer un petit potager durable ? C’est possible avec la permaculture. Il s’agit d’un concept systémique, alliant la tradition à l’innovation, qui prend en compte la nature et l’écosystème pour mettre en place un système plus équilibré. Cette demande vise à minimiser l’intervention humaine tout en permettant de produire en abondance et en permanence. Découvrez au travers de cet article comment démarrer un jardin en permaculture.
Bien choisir l’emplacement consacré au jardin en permaculture
La première chose à faire pour créer un jardin en permaculture est de bien choisir l’emplacement du terrain. Il est nécessaire d’analyser certaines conditions de développement des plantes, dont la présence d’ombre, l’exposition au soleil, au vent ou au gel, la rétention d’eau du sol. Faites un plan si besoin est. Posez vous, prenez le temps, regardez ce qui se passe dans votre terrain !
Vient par la suite la vérification de l’état du sol avant de fournir les fertilisants naturels utiles. Pour reproduire un jardin naturel stable, durable et diversifié, cet élément est primordial. Entre autres, une terre pauvre n’est pas favorable à une plantation mais le principe de la permaculture, c’est de pouvoir créer un sol même si cela ne semble pas idéal au premier coup d’oeil ! Plus foncée, elle est en bonne santé. Quelques astuces permettent d’évaluer le type de sol, sans être un grand professionnel.
Parmi ceux-ci, on peut citer le test du bocal en verre. Il suffit de mélanger à l’intérieur ⅓ de la terre de votre jardin et ½ litre d’eau. Secouez-le bien puis laissez décanter durant 24 heures. Différentes strates du sol se font apparaître : argile, limon, sable, etc. ce qui présente la composition de votre terrain.
Préparez le terrain en permaculture
Le sol a besoin d’un bon préparatif si vous souhaitez le travailler moins et reproduire plus. En fait, la première couche de la terre renferme déjà de nombreuses pédofaunes (fourmis, vers de terre, mille-pattes, bactéries, champignons, etc.) qui participent au processus de développement du sol et les végétaux au-dessus.
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Certaines d’entre elles aident à aérer et ameublir la terre. D’autres organismes et insectes nourrissent les cultures en décomposant les matières organiques. Les champignons mycorhiziens servent quant à eux à fournir plus de nutriments et d’humidité aux végétaux. Leur rôle est aussi important en termes de stabilisation des sols. Pour rendre fertiles ces derniers, l’usage du fumier, du compost ou du paillage est très sollicité.
En permaculture, il est coutume de ne pas retourner la terre : pas question de bêcher ou passer le motoculteur ! Si vous avez le temps, préférez plutôt le passage de la grelinette et l’alimentation de votre sol avec des déchets organiques ou encore le paillage Une autre façon de faire serait de créer une butte de permaculture, mais c’est pareil, pour ça il faut du temps : en permaculture, rien ne se fait dans l’urgence !
Choisir les plantes et la protection contre les nuisibles
Le choix des plantes est crucial en matière de permaculture. Optez pour les plantes et les légumes vivaces respectent parfaitement le concept de permaculture : des semences bio et reproductibles, que vous pourrez adapter à votre sol au fil des années. En fait, elles sont adaptées aux différents types de sols et aux aléas climatiques et ne nécessitent pas d’être replantées tous les ans. Peu ou même pas d’entretien est requis. Les plantes annuelles ou bisannuelles ainsi que les couvre-sol d’accompagnement conviennent également à votre jardin en permaculture.
Pour repousser les nuisibles, les pesticides ne sont pas les bienvenus. Faites toujours confiance à la nature. Certains animaux peuvent s’en charger. Il est possible qu’en invitant les oiseaux et les hérissons, les limaces ou les escargots de votre potager vont disparaître.